Organisé par Marcella Beccaria

Le Musée d'art contemporain Castello di Rivoli et le Centre Pompidou présentent la première rétrospective de Nalini Malani en Italie et en France.
Reconnue comme une pionnière de l'art contemporain en Inde, l'artiste Nalini Malani (Karachi, 1946) vit et travaille à Mumbai, une ville que l'artiste préfère continuer à appeler Bombay. Malani explore, à travers le dessin, la peinture, l'installation et de nombreuses autres formes expérimentales d'art, la nature cyclique de la violence dans l'histoire, en particulier celle contre les femmes, dans le contexte d'une mondialisation imparable. Profondément politique, l'art de Malani s'inspire des archétypes présents dans la culture orientale, dans les mythes grecs, dans un vaste dialogue qui inclut le théâtre et la littérature contemporaine.

En impliquant les observateurs dans des environnements immersifs et multisensoriels, l'artiste réfléchit aux conséquences dévastatrices des guerres, des fanatismes religieux et de l'exploitation de l'environnement naturel.

Développées en dialogue avec l'artiste, les deux volets de la rétrospective Nalini Malani : La révolte des morts s'ordonnent dans une séquence non chronologique, qui privilégie plutôt les grands thèmes récurrents dans les œuvres de Malani à partir de 1969. Contrairement au sens traditionnel de la rentrée rétrospective, pour le Château, comme déjà pour le Centre Pompidou, Malani a créé un nouveau Wall Drawing / Erasure Performance, dans lequel se détachent personnages et références iconographiques et littéraires allant de l'art indien, aux mythes grecs, de citations littéraires dont Italo Calvino (1923-1985) et le poète Attipat Krishnaswami Ramanujan (1929-1993), aux histoires de violence et de discrimination contemporaines.