Lundi 25 octobre, la Galerie nationale d'art moderne et contemporain inaugure l'exposition Ettore Spalletti. Le ciel dans une chambre, organisée par Éric de Chassey et en collaboration avec le Studio Ettore Spalletti, le premier à célébrer le grand maître de l'art contemporain quelques années après sa mort en 2019.

Un corpus d'œuvres hautement sélectionné, y compris la peinture et la sculpture, réécrit les espaces de la salle centrale, le transformant en un paysage qui exprime le sens et la portée de la recherche artistique d'Ettore Spalletti, protagoniste d'un voyage solitaire caractérisé par des traits d'unicité dans l'histoire de l'art contemporain italien, puisque, depuis ses débuts dans les années soixante-dix, il a traversé le tourbillon des avant-gardes dans une perspective détachée, originale et fortement cohérente.

Des choix rigoureux et une éducation visuelle très claire ont imposé une limite aux formes géométriques primaires et aux couleurs de choix, comme le bleu, le blanc, le gris, le rose et le violet. Il en va de même pour les formes sculpturales, comme la colonne, élément de tradition, l'ellipse, le bassin et l'amphore. Mais c'est une limite qui tend vers l'infini, où les règles d'or de l'artiste ont le pouvoir d'amplifier la puissance expressive de ses œuvres, de l'élaboration de la couleur pure aux interactions étudiées avec les surfaces et les dynamiques environnementales.

La couleur bleue, qui domine l'exposition, sous forme de monochrome occupe l'espace et invite le spectateur à s'immerger dans ce paysage et à participer à une expérience émotionnelle. Les vibrations de la couleur bleue suivent la variation des situations lumineuses et atmosphériques, tandis que le temps de l'observateur acquiert également une dimension méditative. La présence d'une tension métaphysique qui caractérise la recherche de Spalletti, sur le plan artistique et personnel, est donc évidente. Les questions sur la dimension incorporelle que possède l'objet artistique impliquent une profonde implication spirituelle, celle-là même qui le guide dans l'intention de traduire le surnaturel en quelque chose de tangible, de faire entrer le ciel dans une pièce.