Le PAV est heureux de présenter la sixième édition du festival Teatrum Botanicum et l'exposition intitulée Recombinant Ecologies, des événements dédiés aux artistes émergents dont les pratiques sont liées aux questions écologiques.

L'exposition, organisée par Andris Brinkmanis, responsable du cours de peinture et arts visuels de NABA, Nouvelle Académie des Beaux-Arts, aborde le concept de Recombinant Ecologies - introduit par Stephen Hinchliffe et Sarah Whatmore en 2006 - à savoir ces environnements où différentes formes de vie cohabitent de manière inattendue en raison du changement climatique à l'époque de l'Anthropocène. Les scènes idéales de ce phénomène sont les villes, des centres urbains aux périphéries, envahies par des espèces animales qui, à la suite de catastrophes environnementales, trouvent refuge là où elles n'étaient pas présentes auparavant. L'exposition ne se limite cependant pas à la proposition des deux théoriciens, mais vise à élargir le regard sur divers phénomènes d'hybridation et de cohabitation entre différentes formes de vie.

L'exposition collective présente les différentes visions des artistes exposés, des étudiants et anciens élèves du Département des Arts Visuels du site de Milan de NABA, Nouvelle Académie des Beaux-Arts, Gabriele Carrera, Elisa Ceneri, Martina Ferrari, Edna Gee, Arianna Maria Leva, Nicolo Minisi, Giacomo Segantin, Mario Uliassi et Filippo B. Chilelli (Collectif Pessima), qui, en contribuant à offrir un panorama personnel de la situation actuelle des questions écologiques, donnent forme à une pluralité de contextes et de points de vue. Dans le cadre du festival, des travaux de performance d'autres étudiants et anciens élèves de la section Arts Visuels de NABA, tels que Penelope Andronico, Nicolo Minisi, Marte Gastaldello et Marlee Wilson, ainsi que Luca Frati et Simona Coltello (Collectif Pessima), génèrent des moments symbiotiques et relationnels entre l'espace, à la fois physique et mental, et les corps recombinés.

Ainsi naissent de nouvelles vies hybrides : des créatures qui vivaient habituellement dans des espaces préservés migrent vers des environnements urbains ; de nouveaux minéraux, fruits d'un anthropocentrisme évolutif ; différents systèmes économiques qui assument des rôles définis et recombinants, ainsi que tout le panorama queer et éco-queer qui fluidifie les paradigmes identitaires et les paysages liminaux.

Dans ce contexte, la prise de conscience de ces phénomènes nous permet de regarder l'environnement, urbain ou non, sous un nouvel angle, dépassant la dichotomie entre nature et culture. Il n'existe plus de nature intacte qui ne reflète pas également les changements politiques, sociaux et culturels, mais peut-être que, pour cette raison, les nouvelles générations entretiennent un rapport différent avec les éléments naturels, un rapport que l'on pourrait qualifier de fluide, queer, une sorte d'interspécisme adaptatif où l'identité et le statu quo sont toujours hybrides et en constante évolution.