La plus grande vue de Venise jamais réalisée : c'est celle peinte en 1887 par le peintre et décorateur vénitien Giovanni Biasin. Conservé dans les collections de l'ancienne et prestigieuse Accademia dei Concordi de Rovigo, il est exposé pour la première fois à la Fondation Querini Stampalia après la très récente restauration conservatrice qui a retrouvé ses couleurs d'origine. 

Les seules dimensions de ce document singulier, une détrempe sur papier, suffisent à souligner son caractère exceptionnel : un peu plus d'un mètre et soixante-dix de haut, la vue s'étend sur vingt-deux mètres de long. Plus qu'une « vue », c'est un « panorama » de la ville. 

C'est autour de cette œuvre extraordinaire, pas seulement par sa taille, que se développe l'exposition panoramique de Venise. La découverte de l'horizon infini de Giandomenico Romanelli et Pascaline Vatin, promue par la Fondation Querini Stampalia, l'Accademia dei Concordi et la Fondation Cariparo, du 14 mai au 12 septembre 2021. 

Grâce à l'Institut culturel italien de Moscou, l'exposition sera accueillie à l'automne au Musée d'architecture AV Schusev, démontrant une fois de plus à quel point 

Venise est un infatigable moteur de la culture au niveau international. 

Le projet d'exposition naît de la volonté de présenter à Venise, plus d'un siècle plus tard, la vision très originale de Biasin sur la ville, mais c'est aussi l'occasion de reconstituer, à travers une soixantaine
entre gravures et peintures, ce voyage fascinant qui part des minuscules vignettes gravées sur bois du XVe siècle, concentrées presque uniquement sur la place Saint-Marc, et s'élargit progressivement à des aperçus toujours plus larges de la ligne d'horizon de Venise, jusqu'à embrasser tout l'horizon.